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Une nouvelle installation du CERN produit des radioisotopes pour la recherche sur le cancer

Le CERN est davantage connu pour être le berceau du World Wide Web que pour son rôle dans la recherche de nouveaux traitements pour le cancer, mais c'est précisément à cette tâche que se consacrera MEDICIS.

MEDICIS permettra aux chercheurs de tester des radioisotopes non conventionnels en vue de développer de nouvelles approches pour lutter contre le cancer.
MEDICIS permettra aux chercheurs de tester des radioisotopes non conventionnels en vue de développer de nouvelles approches pour lutter contre le cancer. © 2017 CERN

Les isotopes radioactifs sont largement utilisés dans la médecine de précision pour diagnostiquer et traiter le cancer. Cependant, de nombreux isotopes actuellement utilisés ne ciblent pas les tumeurs de manière suffisamment précise et, dans certains cas, un type de rayonnement différent pourrait être plus approprié. Dès l'année prochaine, une nouvelle installation appelée CERN-MEDICIS (Medical Isotopes Collected from ISOLDE) produira régulièrement une vaste gamme d'isotopes innovants correspondant aux besoins de la communauté de la recherche médicale. Ces radioisotopes sont principalement destinés à des hôpitaux et centres de recherche en Suisse et en Europe.

MEDICIS utilise des isotopes radioactifs produits à ISOLDE, l'installation de physique nucléaire du CERN. ISOLDE fonctionne depuis 50 ans, et 1300 isotopes de 73 éléments chimiques ont été produits au CERN, pour des recherches dans de nombreux domaines, y compris la recherche nucléaire fondamentale, l’astrophysique et les sciences de la vie. Même si ISOLDE produit déjà des isotopes destinés à la recherche médicale, la nouvelle installation MEDICIS permettra de fournir de façon régulière des radioisotopes présentant les propriétés adéquates pour améliorer la précision de l’imagerie comme des traitements.

« L'avantage, avec MEDICIS, c'est que vous pouvez parler avec un médecin et lui demander ce qu'il attend d'un isotope ; une demi-vie plus courte par exemple, pour qu'il reste dans l'organisme moins longtemps. On peut alors produire tous les isotopes souhaités : des isotopes qui émettent des positons et des rayons gamma pour l'imagerie, ou encore des isotopes qui émettent des rayonnements bêta (électrons) ou alpha qui peuvent être utilisés pour attaquer le cancer. Absolument tout », explique Karl Johnston, coordinateur pour la physique à ISOLDE.

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