Une innovation de RedElec, une ancienne start-up de l’incubateur BioArk, permet de teindre les jeans de façon écologique. Douze ans après sa création, l’entreprise parvient à pénétrer le marché asiatique, leader de l’industrie textile, en vendant une première machine d’un coût de 750'000 francs à une société pakistanaise. Cette machine permet de dissoudre l’indigo – la couleur "blue jeans" – sans composé chimique, mais grâce à l’électrolyse avec huit fois moins d’énergie qu’un système traditionnel.
Un technologie d’avenir aux débuts difficiles
Cette commercialisation est une étape importante pour la start-up valaisanne. Cela fait plus de dix ans que son procédé a été mis au point et deux ans que son installation-pilote fonctionnait en Italie dans les usines de son partenaire italien Sedo Engineering.
Selon son concepteur, David Crettenand, directeur de RedElec, un retour sur investissement intervient après deux ans et demi. C’est selon lui l’argument économique qui a séduit l’entreprise pakistanaise, l’industrie textile étant encore peu sensible à son impact écologique. Contrôlée à distance en temps réel, elle permettra de traiter les tissus nécessaires à la confection de 30’000 jeans chaque jour. Aujourd’hui, de nombreux pays asiatiques se dirigent vers des normes strictes de type "Zero liquid discharge", qui impliquent de recycler toutes les eaux usées, plus de 20'000 litres d’eau étant nécessaires pour fabriquer un jeans.