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Des universités de Suisse occidentale font sortir le stockage ADN des laboratoires

La HE-Arc et l’Université de Genève travaillent sur des solutions de stockage de données d’ADN, dans le but de les archiver pendant des siècles à l’aide de micro-usines à faible consommation d’énergie.

Le projet DNAMIC représente un pas important vers la conservation durable et à long terme des données, en tirant parti de la longévité inhérente et de la nature compacte de l’ADN.
Le projet DNAMIC représente un pas important vers la conservation durable et à long terme des données, en tirant parti de la longévité inhérente et de la nature compacte de l’ADN.

Des universités de premier plan de Suisse occidentale posent les jalons d’une révolution dans les technologies de stockage des données d’ADN. Le projet, piloté par la HE-Arc et l’Université de Genève, vise à développer des micro-usines autonomes à faible consommation d’énergie, capables de gérer l’ensemble du processus complexe de stockage de données sur l’ADN. Cette avancée pourrait permettre aux organisations de conserver leurs archives pendant des siècles.

Le concept de stockage de données dans l’ADN n’est pas nouveau, puisqu’il a été imaginé dans les années 1960. Toutefois, les dernières décennies ont été marquées par une accélération des progrès dans ce domaine. En 2015, l’EPFZ a découvert une méthode pour prévenir la perte de qualité dans le stockage de l’ADN et, un an plus tard, Microsoft a testé avec succès l’encodage et la récupération complète de données stockées dans l’ADN. Malgré ces avancées, une solution commercialement viable restait lointaine jusqu’à aujourd’hui.

Le mois d’octobre 2023 a marqué le lancement officiel du projet européen DNAMIC en Lituanie. Piloté par HE-Arc Engineering et l’Université de Genève, DNAMIC (DNA microfactory for autonomous archiving) vise à faire passer le stockage de données dans l’ADN du stade du laboratoire à celui d’une application pratique et généralisée. Ce projet de trois ans est axé sur la création de moyens durables pour stocker des données pendant des siècles sans consommation d’énergie.

Le professeur Jérôme Charmet de la HE-Arc souligne l’importance de ce développement : « Les systèmes de stockage actuels ne pourront bientôt plus répondre à nos besoins croissants en matière de données numériques. L’ADN synthétique est une excellente alternative. » La technologie du stockage de données sur l’ADN est à l’étude depuis plus de soixante ans, mais ce n’est qu’aujourd’hui que sa mise en œuvre à grande échelle devient réalisable.

Un modèle idéal pour mettre en œuvre des solutions de stockage de données d’ADN

Ces futurs « systèmes d’archivage » seront basés sur des micro-usines modulaires, actuellement développées par la HE-Arc et ses partenaires au sein du MicroLean Lab. Ces usines sont constituées de blocs technologiques interconnectés qui prennent en charge différentes étapes de la fabrication de composants microtechniques, avec des applications dans des domaines tels que l’horlogerie et les technologies médicales.

Appliquées au stockage de l’ADN, ces micro-usines et leurs blocs technologiques géreront l’ensemble du processus, de l’encodage et du décodage à la synthèse, au stockage, au contrôle de qualité et au séquençage. Une fois développées, elles pourront être déployées dans les administrations publiques, les entreprises, les universités et les institutions culturelles pour préserver leurs archives pendant des siècles. « La micro-usine du MicroLean Lab est le modèle idéal pour mettre en œuvre cette solution de stockage de données ADN », a affirmé Pierre-Yves Burgi, directeur adjoint du département des systèmes d’information de l’Université de Genève.

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